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Guide d'initiation « Dessin au clair-obscur »
De Philippe Flohic
Copyright © 2019 Philippe Flohic - Tous droits réservés
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Ce guide d'initiation permet au débutant(e) de :
Cet ouvrage s'adresse particulièrement aux personnes dont le niveau en dessin est modeste. Les niveaux plus avancés y trouveront certainement moins d'intérêt.
Si vous êtes motivé, tout le contenu de ce guide est réalisable, votre motivation est la meilleure base pour cet apprentissage.
A la fin de la lecture de ce guide et des différentes études que je vous propose de faire en parallèle, vous serez capable d'utiliser un matériel de dessin de base dans votre pratique artistique du dessin au clair-obscur sur papier teinté.
Je souhaite terminer cette petite introduction en vous souhaitant une agréable lecture, quelle soit la plus enrichissante pour vous et vous permette d'aborder sereinement vos futures créations graphiques.
Bon apprentissage, Philippe Flohic.
Définition d'après Wikipédia :
« Le clair-obscur est une pratique artistique permettant de produire sur le plan de l'image des effets de relief par la reproduction des effets de l'ombre et de la lumière sur les volumes perceptibles dans l'espace réel. »
Le clair-obscur va donc nous permettre dans notre cas précis de réaliser un dessin figuratif en relief en imitant les volumes grâce au contraste entre les zones claire et sombre sur les formes.
Le Souper à Emmaüs (Le Caravage)
Le Nouveau-né est un tableau du peintre lorrain Georges de La Tour peint vers 1648, musée des beaux-arts Rennes
Scène de nuit - (Peter Paul Rubens)
Autoportrait de Léonard de Vinci
Les plus grands maîtres comme Le Caravage, Léonard de Vinci, Georges de la Tour, Peter Paul Rubens ont utilisés cet effet de contraste. D'autres ouvrages bien plus complet que ce guide pratique vous feront découvrir ces immenses artistes et leur parfaite maîtrise du clair-obscur. Je tenais néanmoins à vous montrer quelques œuvres de ces grands peintres ou le clair-obscur est de tout premier plan.
Je vais dresser ci-dessous une petite liste des éléments que vous allez pouvoir découvrir et surtout mettre en application avant même de refermer la dernière page de cet ouvrage.
Je vous demanderai d'entrer en action, de faire des essais, des tests, des exercices, etc. Cela fait partie du bon déroulement de votre apprentissage.
Jouer le jeu, sans brûler les étapes !
Je viens de vous lister sommairement ce que vous allez apprendre en poursuivant la lecture de ce guide.
Je suis ravi à l'idée de vous transmettre les bases de cette formidable compétence artistique qu'est le dessin au « clair-obscur ».
Aller, à vos fusains !
Pour mettre en application les exercices dirigés, vous devrez détenir un minimum de matériel de dessin. Il sera simple et ira à l'essentiel. Il se trouve facilement même dans les grandes surfaces, je vous suggère néanmoins de faire son acquisition dans des boutiques physiques spécialisées en articles de beaux-arts. À payer un prix sensiblement identique, autant faire travailler ces professionnels aux conseils toujours pertinents. En derniers recours sur internet, vous trouverez facilement votre bonheur.
Voici la liste du matériel dont vous aurez besoin :
1 : Le fusain naturel
Ce guide est essentiellement écrit en se focalisant sur un seul médium, le fusain naturel et son homologue le crayon fusain.
Il est obtenu à partir de fine branche de saule, chêne, de bruyère, en fait de n'importe quel type de bois, du moment que ces derniers présentent une légèreté et une porosité satisfaisante pour le traitement qu'il va subir.
Un fusain naturel 100 % végétal de qualité devra :
Le fusain naturel est vraiment très intéressant comme médium dans le cadre de l'apprentissage du dessin au clair-obscur. Il est peu onéreux, il s'accommode de n'importe quel support, même un banal papier destiné à l'impression jet d'encre personnelle suffira.
Nous allons choisir le fusain fin, la mignonnette. Il conviendra parfaitement pour travailler sur des formats papier relativement petits.
Notre support papier ne dépassera pas le A4. Soit 29,7 cm x 21 cm.
Le diamètre de la mignonnette ce rapprochera de celui d'une mine classique. Nous allons avoir l'occasion de nous entraîner avec dans les prochains chapitres, il est bien sûr plus fragile que les autres fusains naturels, mais avec de la pratique, cela ne posera plus de problème.
2 : Un crayon fusain
Je vous conseille un crayon fusain de la marque Conté en gradation « B ». Il nous servira pour l'esquisse et certains détails de nos études. Sa mine est constituée de fusain naturel et autres additifs qui permette une meilleure tenue sur le support que le fusain naturel qui lui est plus volatile.
3 : Un crayon pastel blanc
Pour le blanc, la marque Stabilo propose dans sa gamme CarbOthello le crayon pastel « blanc de titane ». Il est facile à préparer (taille au cutter) et à utiliser (pigments tendres, qui s'appliquent facilement sur le papier). Il sera utile sur du papier teinté pour les rehauts de lumières (nous verrons cela plus tard).
4 : L'estompe
Une estompe est un outil de dessin cylindrique dont ses deux extrémités son de forme conique pleine.
Elle existe en plusieurs diamètres, plus le chiffre inscrit sur son fût est grand, plus son diamètre sera important. Sa longueur se situe entre 5 et 20 cm.
Elle est constituée de papier journal, de buvard, de peau (synthétique), de coton ou de feutre compacté.
Il existe une variante à l'estompe, le tortillon, fait de papier journal, ou de papier buvard enroulé en pointe. Vous pouvez les fabriquer vous-même, mais je vous conseille de les acheter en commerce spécialisé, favoriser les marques reconnues, éviter les lots « made in China » de qualité médiocre, souvent « creuse » dans leur noyau.
Elle est utilisée conjointement avec le fusain, le pastel, la pierre noire, le crayon pastel blanc, le crayon graphite.
L'action d'estomper consiste à étaler les particules de fusain ou de crayon afin d'obtenir des gris intermédiaires.
Sa pointe permet de fondre les tracés avec plus de précision que ne le feront nos doigts.
L'estompe sera tout aussi importante que notre fusain dans la réalisation de nos études.
5 : La gomme mie de pain
La gomme mie de pain ou « gomme à fusain » est une pâte faiblement adhésive composée essentiellement de caoutchouc.
Elle permet d'effacer ou éclaircir le fusain, les craies, les crayons , la sanguine et la pierre noire, sans oublier les pastels secs.
En dépannage, on peut utiliser de la mie de pain malaxée que l'on conservera dans une boîte humide afin qu'elle ne se dessèche pas.
Contrairement à la mie de notre pain du boulanger, les gommes mie de pain actuelles, sont durables, plus efficaces et beaucoup moins sujette à la pourriture, on n'a pas besoin de les humidifier sans cesse.
Elle absorbe beaucoup plus activement que la gomme classique.
Une fois déballé, il faut la malaxer afin de la rendre souple.
Cette opération est à renouveler souvent afin de faire disparaître de sa surface les particules, notamment la poudre de fusain, les pigments qu'elles récupèrent leur de son utilisation normale.
Ce malaxage deviendra au bout de quelques séances de dessin automatique entre vos doigts, vous aurez toujours une gomme prête pour son utilisation.
Généralement, on tapote la partie à éclaircir, on évite de frotter.
Ses principaux avantages :
Ses inconvénients :
Après un énième malaxage, si votre gomme mie de pain reste désespérément « noire » , il est grand temps de la changer.